Sbires d'Asmodée
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Forum de la guilde des Sbires d'Asmodée, Conseil des Ombres, World of Warcraft

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Les Sbires partent en guerre !

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1Les Sbires partent en guerre ! Empty Les Sbires partent en guerre ! Mer 1 Fév 2006 - 20:23

Meister

Meister
BlackJack

Un feu de camp, quelque part en Mulgore.
Un puissant Tauren noir est assis, en train de manger après une dure journée de combat. Soudain, il lève la tête, l'air inquiet. Ses naseaux hument l'air, il cherche l'ennemi autour de lui avant de se rendre compte que ce qu'il ressent est trop diffus pour être le signe d'une attaque imminente. Puis ses yeux s'écarquillent et il s'exclame "Arcanix !"
D'un bond, il est debout, abandonnant son repas. Il récupère ses affaires et monte à dos de kodo avant de foncer vers Thunder Bluff…


Orgrimmar, à l'auberge.
Un Troll, habillé de façon séduisante, est debout sur une table, faisant son numéro à toutes les belles jeunes femmes présentes (et ce n'est pas ce qui manque). Quand tout à coup, au beau milieu d'un pas de danse avec une Orc peu farouche (et peu vêtue), toute trace de joie quitte son visage. Après un dernier regard à sa conquête, le Troll sort de l'auberge et se dirige vers la Tour des Cieux…


Les Terres Ingrates, sur une dune…
Un farouche guerrier Orc se tient devant les ruines d'Uldaman, accroupi, le menton sur ses mains posées sur le pommeau de son épée. Il scrute les défenses que les Nains ont mises en place pour empêcher toute intrusion sur le site de fouilles. En professionnel de la guerre il fait confiance à ses intuitions, et c'est pour ça qu'il se relève soudain et se tourne vers son loup des forêts attaché à quelques mètres de là. Il enfourche sa monture et tourne le dos aux ruines, grommelant "ça sent pas bon cette histoire"…


Une chambre de l'auberge de Brill, au beau milieu de la nuit…
Un Réprouvé à la mâchoire manquante est allongé paisiblement sur un lit, semblant plongé dans le sommeil. Cependant, le silence est tellement profond qu'on pourrait, en s'approchant un peu, entendre un murmure émanant du Réprouvé. Finalement, celui-ci se relève et s'exclame, réveillant ainsi un pauvre troll qui dormait dans la pièce à côté "Quoi, mais qu'est ce que vous me voulez ?". Puis, tendant l'oreille vers un interlocuteur invisible, le Réprouvé reprend d'un ton plus bas "Vous êtes sûr ? Arcanix ?". En un instant le Mort est debout et court chercher son cheval à l'écurie…



Baie du Butin, quelques heures plus tard
L'auberge est pleine à craquer à cette heure de la journée. Entre les gobelins qui courent dans tous les sens pour faire qui le service et qui le service d'ordre, et les clients qui éclusent des hectolitres de bière, le lieu est très animé. Alliés et Hordeux se côtoient dans un calme relatif, toute vélléité de violence étant découragée par les cogneurs du service d'ordre. Pour éviter les dérapages, chaque race s'est appropriée un coin de l'auberge, s'entassant sur quelques chaises. Cependant, personne n'est venu s'asseoir près de l'étrange Réprouvé qui parle à une chaise vide depuis deux heures. Nul ne sait comment il y arrive, mais il parle alors qu'il lui manque une mâchoire. D'ailleurs, approchons nous un peu de lui…
- Vous êtes sûr de votre coup ? Pas que je mette vos pouvoirs en doute, mais je me rappelle que la dernière fois…
- …
- Moi, ce que j'en dis, c'est que ça fait deux heures que je suis là, et que je vois rien venir…


A ce moment entre dans l'auberge le grand Tauren noir. Du haut de sa stature imposante, il scrute la salle et voit le Réprouvé dans un coin de la salle, en train de s'expliquer avec sa chope de bière maintenant. Le Tauren s'avance dans la salle sans problème, les gens s'écartant instinctivement devant une telle montagne de muscles et de cornes. Il tire une chaise à lui et s'asseoit en face du Réprouvé. Celui-ci lève la tête vers le nouvel arrivant, un air de joie au fond de ses yeux.
- Himinbrioter, mon ami… Je commençais à me demander si "Il" ne m'avait pas joué un mauvais tour…
- Bonjour Meister. Si tu es ici, c'est que tu as eu aussi ce flash…
- Oui, je l'ai eu. J'ai senti quelque chose de bizarre au sujet d'Arcanix.
- Moi aussi. As-tu demandé à…à Asmodée ?
- Il ne veut pas me répondre, en tout cas pas…Oui, oui, c'est bon, j'ai compris que vous ne vouliez pas me dire, pas la peine d'insister !

Le Tauren réprime difficilement un sourire en regardant le Réprouvé en pleine discussion avec une fourchette.

- Il te parle toujours ?
- Oui, il ne me laisse quasiment aucun répit…

A présent c'est un regard dubitatif que le Tauren réprime difficilement, tandis que le Réprouvé continue à expliquer qu'Asmodée lui parle.

- Bref, nous devons savoir ce qui s'est passé. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici d'abord.
- Je pense que c'est parce que nous avons un lien particulier entre nous autres Barons. Nous sommes les Premiers, peut-être que ça joue ?
- Possible. En attendant, nous ne sommes pas assez pour faire quoi que ce soit.
- Aubergiste ! Deux tonneaux de votre meilleure piquette !

Le Troll qui vient de passer commande se dirige vers la table dans le coin, accompagné de l'Orc encore couvert de la poussière des Terres Ingrates. Un grand sourire éclaire le visage des quatre amis (sauf le Réprouvé, qui peut difficilement sourire sans mâchoire) tandis que les tonneaux de bière arrivent. Pendant quelques minutes, ils oublient la raison qui les a amenés dans ce bar à marins et à pirates (ce qui revient souvent au même). Spin le Troll passe quelques minutes à se moquer de Meister et de sa manie de parler aux objets l'entourant, tandis que Sharrash l'Orc s'entretient avec Himinbrioter.

Finalement, ils se décident à aborder la vraie raison de leur présence. Sharrash a l'air grave quand il prend la parole, et les trois Barons se taisent pour l'écouter. D'eux tous, c'est lui qui a eu le lien le plus fort avec Arcanix, leur Prince et le Premier, celui qui a retrouvés et réunis les autres Sbires d'Asmodée.

- Arcanix a disparu, je pense que vous le savez tous. Comment, où et pourquoi il a disparu, je ne le sais pas, mais je sais par contre que ça c'est passé quelque part dans cette jungle. Je propose qu'on mène une enquête ici, pour savoir s'il est passé dans le coin. Je sais déjà qui interroger…

Les quatres compères se lèvent, payent et sortent dans la chaleur étouffante de Baie du Butin. Ils se dirigent vers l'embarcadère menant vers Ratchet et s'arrêtent à hauteur de Philippe le Chancelant, connu de tout Strangleronce pour son courage légendaire. Présentement, le malheureux n'en mène pas large, entouré par quatre individus à l'air peu engageant (surtout le Réprouvé parlant à sa masse), et il craque assez rapidement, lâchant tout ce qu'il sait, à savoir qu'il a bien vu Arcanix, et qu'il sait que celui-ci avait rendez-vous avec un certain VanCleef. Ledit VanCleef est connu pour faire partie de la Confrérie Défias basée à Ruisselune dans la Marche de l'Ouest.

Après avoir une dernière fois secoué Philippe, les Barons se mettent en route vers Ruisselune, prêts à tout pour retrouver leur Prince…[/quote]

2Les Sbires partent en guerre ! Empty Re: Les Sbires partent en guerre ! Mer 1 Fév 2006 - 20:28

Meister

Meister
BlackJack

le même post sur CdO

3Les Sbires partent en guerre ! Empty Re: Les Sbires partent en guerre ! Mer 8 Fév 2006 - 13:45

Meister

Meister
BlackJack

La nuit tombe sur la Marche de l'Ouest et sur une journée sanglante. Ruisselune résonne encore du fracas des combats qui s'y sont déroulé toute l'après-midi. Jamais la Confrérie Défias n'avait été secouée de cette façon.

Arrivant des vertes collines de Strangleronce, les quatre Barons d'Asmodée avaient traversé la Marche de l'Ouest, harcelant leurs montures pour arriver le plus vite possible à Ruisselune. A l'approche de la ville, ils avaient ralenti l'allure pour que le nuage de poussière qu'ils avaient levé ne trahisse pas leur approche. Tous les quatre étaient décidés à retrouver la trace de leur Prince, et devoir massacrer toute une ville ne leur faisait pas peur.

Tandis que Sharrash affûtait ses lames et que Spin préparait ses gadgets, Himinbrioter et Meister partirent en reconnaissance. Les Défias ne devaient avoir jamais vu de Druide de leur vie, car ils ne firent pas attention à ce lion qui tournait autour de leur ville, ni au fait que ce lion était cornu. Ils ne pouvaient rien non plus face à la capacité de Meister de lire leurs pensées. Avec les informations ramenées par Himinbrioter et le Réprouvé, les Barons mirent au point un plan d'attaque.

Les sentinelles Défias ne virent même pas venir l'attaque et tombèrent sans un bruit, qui une lame dans le front, qui dévoré vivant. Puis ce fut le chaos. Alors que les Sbires se déplaçaient vers une maison isolée, un cri d'alarme retentit, et en un instant toute la population se jeta sur les Sbires. Mal leur en prit, car Asmodée marchait avec ses serviteurs.

La première vague fut repoussée, et la deuxième brisée net dans son élan. Sharrash et Himinbrioter constituait la ligne de défense, retenant les ennemis, luttant pied à pied pour ne pas être submergés. Derrière eux, Spin faisait pleuvoir les éléments sur les renforts adverses, tandis que Meister, tout en priant Asmodée, soignait les blessures de ses camarades.

Les corps commençaient à s'amonceler sous les pieds des Sbires, qui petit à petit gagnaient du terrain. Et soudainement, l'assaut cessa. Un dernier Défias s'effondra au sol dans un gargouillis sanglant, et le silence tomba sur Ruisselune. Meister s'apprêtait à pousser un cri de remerciement à Asmodée quand Sharrash et Himinbrioter l'interrompirent d'un même geste. En soldats aguerris ils sentaient des dizaines de paires d'yeux les fixant de chaque maison, de chaque recoin, de chaque zone d'ombre. Voyant qu'ils ne triompheraient pas par la force, les voleurs avaient choisi de changer de tactique et de tenter une approche sournoise.

Avec un sourire presque sadique, Spin regarda le Réprouvé et lui dit deux mots : "Plan B ?". Meister s'arracha à la contemplation d'un cadavre relativement appétissant et sourit en retour à son ami Troll.

Les deux Sbires se mirent à avancer, jusqu'à déboucher sur une place entourant une fontaine. Ils se mirent à puiser de l'eau tout en discutant, semblant totalement avoir oublié la présence de dizaines d'yeux les épiant. Si les Défias avaient pu comprendre l'Orc, ils auraient fait demi-tour et se seraient enfuis. Mais, malheureusement pour eux, ils ne purent comprendre quoi que ce soit à ce qui se disait. Une dizaine de voleurs commença donc à s'approcher de ce qu'ils pensaient être des cibles sans défense.

Meister les sentait venir. Leur odeur de vivants les trahissait mieux que n'importe quelle détection magique ne l'aurait fait. Il en informa Spin, qui tout en discutant se prépara à faire sa part du plan.

Les voleurs étaient à moins de dix mètres, continuant à s'approcher, dague sortie et prête à trancher des gorges.

Avec un sourire vicieux, Meister attendit qu'ils approchent presque à les toucher, et poussa le cri le plus abominable que les Défias aient entendu de leur vie. Aucune créature vivante entendant soudainement ce cri ne pouvait réprimer son envie de mettre le plus de distance entre elle et le Réprouvé qui venait de crier. Et ce que firent les Défias, qui jetèrent leurs armes à terre et se mirent à courir en sens inverse.

Ou plutôt, c'est ce que tentèrent de faire les Défias, car au même moment, Spin relâcha une vague de glace qui figea sur place les fuyards. Sortant de l'ombre, Sharrash et Himinbrioter fondirent sur les voleurs et les taillèrent en pièces en quelques instants.

Ruisselune venait de tomber aux mains des Sbires.

Le reste de la journée fut employé à nettoyer les dernières poches de résistance défias, ce qui ne prit pas longtemps. Après avoir fouillé la ville en profondeur, les Sbires durent se rendre à l'évidence : Arcanix ne s'y trouvait pas. Les Sbires empilèrent les corps de leurs ennemis au milieu de la place et Spin enflamma le tout par magie. Ils regardèrent un moment les flammes tandis que Meister tentait de faire cuire un bras, puis ils se tournèrent face au bâtiment imposant qui dominait la ville au flanc de la colline. Un vieux panneau pendouillait sur la porte : " Mine privée, accès interdit au public".

- Il va nous falloir des renforts si on veut entrer là-dedans…Allons chercher les autres Sbires…

4Les Sbires partent en guerre ! Empty Re: Les Sbires partent en guerre ! Lun 27 Fév 2006 - 14:34

Meister

Meister
BlackJack

Depuis deux jours la tempête menaçait à Grom Gol. De lourds nuages noirs, poussés par le vent d'ouest, s'étaient amoncelés lentement mais sûrement au-dessus de Strangleronce, sans que la température ne baisse. La tension dans l'air rendait fous les animaux de la jungle, et les sorciers-docteurs du camp ne comptaient plus les agressions par des raptors ou des lions. Même les êtres intelligents étaient plus nerveux qu'à l'accoutumée, et déjà deux violents accrochages avaient eu lieu.

Insensible à tout cela, étant mort depuis quelque temps déjà, Meister se tenait sur le pont d'embarquement du zeppelin, les mains dans le dos, tête basse, totalement immobile. La seule chose prouvant qu'il n'était pas mort pour de bon était sa langue, qui de temps en temps venait passer sur les dents de sa mâchoire restante.

Quelques Hordeux le rejoignirent au sommet de la tour alors qu'un désagréable grincement au loin annonçait l'arrivée du zeppelin. Toujours immobile, Meister ne broncha pas quand l'hélice s'arrêta de tourner, faisant cesser net le grincement et laissant le zeppelin glisser silencieusement dans l'air pour venir s'arrimer à la tour. Le choc de cet arrimage fit trembler la tour sur ses fondations.

-Toujours aussi délicats les gobelins à ce que je vois !

Au soin de cette voix, Meister releva la tête et chercha du regard qui avait parlé, ne s'écartant pas pour laisser passer les gens descendant du zeppelin. Son regard accrocha très vite celui d'un Tauren à qui manquait une corne.

-Ah, Benicio, je savais bien que j'avais senti ton odeur depuis Durotar !
-Ca veut dire que tu as encore un nez en état de fonctionner, le cadavre !
-As-tu trouvé les autres ?
-Oui, ils sont en chemin. Quelques uns sont venus directement, et les derniers arriveront par le prochain zeppelin depuis Undercity. Et toi ?
-Les Barons sont déjà ici, et plusieurs Sbires patrouillent dans la jungle, au cas où. La plupart d'entre eux sont pressés de tuer de l'Allié et je pense que quelques soldats de Stormwind ne rentreront pas chez eux ce soir…
-Boarf, ils le méritent.

Les deux Sbires descendirent la rampe de la tour, tandis que le zeppelin chargeait sa cargaison de gens à destination d'Orgrimmar. Après avoir posé ses affaires à l'auberge, Benicio rejoignit les Sbires qui s'étaient rassemblés dans la cour du camp. De nombreux badauds s'arrêtaient pour regarder l'attroupement. Orcs, Trolls, Taurens et Réprouvés arborant le même tabard et visiblement prêts à en découdre, l'assemblée était à l'évidence impressionnante.

Dans un grondement sourd qui tenait plus de la vibration que du son, l'orage éclata soudain, noyant d'un coup la jungle sous des trombes d'eau. La saison des pluies venait de débuter sur Strangleronce, et une autre tempête s'apprêtait à s'abattre sur la Marche de l'Ouest.

5Les Sbires partent en guerre ! Empty Re: Les Sbires partent en guerre ! Ven 21 Avr 2006 - 17:23

Meister

Meister
BlackJack

Loin de la tempête qui s'abattait sur Strangleronce, il faisait un grand soleil sur la Marche de l'Ouest. De la fumée s'élevait encore du bûcher sur lequel les Barons avaient brûlé les Défias de Ruisselune. Autour des restes des voleurs, les Sbires s'étaient rassemblés en cercle, se préparant à entrer dans les Mortemines. Quatorze étaient venus, et ils étaient déterminés à exterminer toute vie dans les Mines.

Après une dernière tournée dans la ville pour vérifier qu'aucun Défias ne leur avait échappé, les Sbires entrèrent dans le grand bâtiment en ruines. A l'intérieur, il faisait frais et sombre. Quelques voleurs remontaient après un dur labeur sous terre, et tombèrent nez à nez avec quatorze combattants assoiffés de sang. Ils n'eurent même pas le temps de crier, totalement pris par surprise. Au moins, les Sbires étaient sûrs que la Confrérie n'avait pas vidé les lieux, et que VanCleef était encore sur place. Ils entamèrent donc la descente, massacrant tout ceux qui avaient le malheur de croiser leur route.

Les Défias, comprenant qu'ils ne faisaient pas le poids face à la troupe qui les attaquait, se replièrent le plus profondément possible dans les mines, organisant des poches de résistance et tentant de reprendre du terrain. Etant plus habitués des attaques en traître et des escarmouches, ils savaient que la situation se présentait mal pour eux, et les premières lignes espéraient que les renforts arriveraient rapidement de la crique et du bateau pirate.

Dans sa cabine, VanCleef, écoutant les rapports de ses troupes, comprit pour quelle raison ils étaient attaqués. Etouffant un juron, il aboya quelques ordres brefs et menaça ses hommes des pires représailles si les assaillants parvenaient jusqu'au bateau. Puis, tandis que les Défias couraient au front aider leurs camarades, il commença à se préparer à s'enfuir.

De leur côté, les Sbires avaient percé leur chemin à travers les lignes Défias, et atteint une grande pièce dans laquelle attendaient des voleurs et des mages entourant un découpeur gobelin qui agitait ses lames circulaires avec un air menaçant. Mais rien n'aurait pu faire reculer les Sbires, et ils chargèrent en hurlant. Tandis que les voleurs se faisaient massacrer à coups de lames, le découpeur fut détruit à coups de magie, et son pilote carbonisé.

Continuant sur leur lancée, les Sbires vidèrent ensuite une forge de tous ses occupants, ne leur laissant aucune chance, puis se retrouvèrent bloqués devant une porte fermée. Un canon trônait devant elle…

VanCleef, qui était encore en train de préparer ses affaires avant de fuir, entendit soudain une forte explosion. Il se rua sur le pont à temps pour voir les derniers débris des portes retomber dans l'eau, tandis que de la fumée émergeaient quatorze combattants hurlant et chargeant. Tandis que tous les voleurs des quais se ruaient à l'assaut, VanCleef se tourna vers son garde du corps, Mr Smite le Tauren avc un regard noir. Smite, qui connaissait son patron, obéit à l'ordre muet que contenait ce regard.

Au moment où les Sbires allaient poser le pied sur le bateau, Smite apparut en haut de la passerelle, armé et souriant de toutes ses dents. Puis il chargea. Le choc fut rude, Sharrash l'Orc l'interceptant au vol. Les deux guerriers roulèrent au sol, se redressèrent et reprirent leur lutte, tandis que toujours plus de voleurs accourraient du navire. Malgré la vaillance des Défias, ils tombèrent un à un devant les Sbires, et Smite se retrouva bientôt seul, toujours combattant Sharrash. Se sentant proche de sa fin, il frappa soudain le ponton. Les planches se soulevèrent sous le choc, projettant à terre les Sbires, à l'exception de Spin qui lévitait. Voyant Smite abaisser sa hache en direction de Sharrash qui se relevait, sans défense, Spin, pourtant épuisé par le combat, usa de ses dernières forces et carbonisa Smite dans un torrent de flammes, avant de s'effondrer.

Voyant qu'ils ne pouvaient plus rien pour leur ami, c'est encore plus enragés que les Sbires montèrent sur le bateau. Devant leur air farouche, certains Défias préférèrent même se jeter à l'eau que les affronter, mais peine perdue, les Sbires voulaient du sang ce soir, et aucun Défias ne sortit vivant de la grotte.

Dans sa cabine, VanCleef, entouré de son dernier carré de fidèles, attendait.

Après s'être débarrassés du dernier officier, un capitaine gobelin, les Sbires mirent enfin le pied sur le pont et appelèrent leur ennemi, l'exhortant à se montrer.

Soupirant, VanCleef se leva de sa couchette et sortit affronter son destin.

Alors que tous les Sbires se préparaient au combat, Benicio le chasseur Tauren remarqua du coin de l'œil des mouvements dans le dos de VanCleef. Il visa une des formes mouvantes et tira. Un voleur s'effondra au sol, tué net. Benicio cria que des voleurs étaient là, puis en aligna un deuxième.

VanCleef tenta alors de s'enfuir, mais il en fut empêché par les Sbires qui l'entourèrent. Maintenant seul, il toisa ses vainqueurs, un rictus sournois sur les lèvres.

- Jamais je ne vous dirai ce que vous voulez savoir. Je suis un Défias, la douleur ne nous fait pas peur !

Avec un air fou, Meister s'approcha de lui et le regarda fixement dans les yeux. Au début, VanCleef crut que le Réprouvé allait lui dévorer le visage, puis, il sentit quelque chose au fond de lui. Une sorte de présence qui grandissait dans sa tête, prenant de plus en plus de place, jusqu'à le chasser de son propre corps.

Il reprit connaissance à terre, épuisé, et avec une sensation désagréable. Puis il vit les Sbires souriant autour de lui, et comprit qu'on venait de lire ses pensées. Et les Sbires fondirent sur lui, ne lui laissant même pas le temps de se poser plus de questions.


Une fois le corps démembré de VanCleef accroché au mât de son navire, les Sbires tinrent conseil. D'après ce que VanCleef avait dit (bien malgré lui), Arcanix était à la Prison de Stormwind. Attaquer une base de voleurs était une chose, entrer dans la capitale d'un royaume humain en était une autre. Ils auraient besoin d'aide…

6Les Sbires partent en guerre ! Empty Re: Les Sbires partent en guerre ! Jeu 11 Mai 2006 - 15:53

Meister

Meister
BlackJack

- On est arrivés.

Himinbrioter avait la voix lasse.

Il faisait un temps superbe sur Mulgore. Le soleil brillait, réchauffant les plaines verdoyantes, tandis qu'un léger vent frais empêchait la chaleur de devenir insupportable. Quelques oiseaux voletaient et leurs cris étaient les seuls sons que les Sbires entendaient.
Au loin, un imposant kodo, un vieux mâle noir et argent, franchit le sommet d'une colline et s'immobilisa, le mufle en l'air. Il semblait humer l'air à la recherche de prédateurs. Puis il poussa un long et profond mugissement et reprit sa marche placide. Un autre mugissement lui répondit de derrière la colline et une dizaine de kodos femelles apparurent à leur tour. Quelques petits les suivaient, bien qu'ils n'aient de petits que le nom car ils faisaient déjà la taille d'un cheval adulte.
Le troupeau descendit paisiblement la colline, se dirigeant vers le lac Stonebull. Devant eux les animaux s'écartaient, préférant éviter de déranger ces géants aussi calmes que puissants. Un Tauren qui se désaltérait salua respectueusement le troupeau de kodos avant d'aller s'étendre au pied d'un arbre pour profiter de son ombre bienfaisante.

Il n'y avait pas d'ombre là où se trouvaient les Sbires et il faisait beaucoup plus chaud que dans la plaine en contrebas. L'ascension avait été difficile, et sa raison avait rendu les choses encore plus dures.

Les Sbires étaient venus pour les funérailles de Spin.

Leur victoire dans les mines avait eu un goût amer. Ils avaient appris où se trouvait Arcanix, leur Prince, mais ils avaient payé cher cette information.


Ils avaient brûlé le navire défias, et peu de temps avant que les charges de poudre de la sainte-barbe n'explosent, ils avaient vu le mât s'effondrer dans les flammes, entraînant avec lui le corps démembré de VanCleef. Alors, ils étaient sortis, portant le corps sans vie de Spin.
Une fois à l'extérieur, ils avaient tenté de le ramener à la vie, mais personne, chaman, druide ou prêtre, n'avait réussi. C'était comme si…comme si tout esprit avait déserté ce corps. Le corps avait alors embaumé rapidement, pour supporter le trajet jusqu'à Undercity, puis les Sbires s'étaient mis en route pour Grom Gol et son zeppelin, laissant derrière eux l'immense nuage de fumée noire sortant des mines.

Comme à son habitude le zeppelin était en retard, et le quai d'embarquement était bondé, mais personne ne monta à bord en voyant l'aspect des Sbires…et leur cargaison.

A Undercity, personne n'avait pu les aider. Même les savants de la Société Royale des Apothicaires, pourtant très doués pour ramener les morts à la vie, n'avaient rien pu faire pour ramener Spin. Ils avaient expliqué que parfois, l'esprit quitte le corps sans volonté – ou possibilité – de retour.

Les Sbires avaient alors choisi d'incinérer le corps de Spin : vit par le feu, meurt par le feu…et peut-être renaît par le feu. Spin ayant toujours aimé Mulgore, ils décidèrent que tout se passerait là-bas.

Et ils étaient là, dans les montagnes de Mulgore, sous un soleil de plomb sans le vent rafraîchissant des plaines. Ils avaient suivi Himinbrioter qui les avait guidés jusqu'à un ancien cimetière Tauren. De gros poteaux de bois soutenaient des corps momifiés posés sur des planches. Un calme surnaturel régnait, pas un cri d'animal, pas un insecte, pas même un brin d'herbe, rien que la mort et le son des pas des Sbires sur les cailloux de la pente.

Ils déposèrent le corps de Spin par terre et commencèrent à déblayer un terrain plat suffisant pour y dresser un bûcher funéraire. Certains des Sbires portaient de lourds fagots de bois qu'ils installèrent sur le terrain ainsi dégagé. Aucun ne parlait.

Le soleil se couchait quand le bûcher fut prêt. Ils déposèrent le corps en profitant des derniers rayons du soleil. Au loin, au pied de Thunder Bluff, la foire de Sombrelune battait son plein et on pouvait entendre la musique et les éclats de rire à travers les plaines silencieuses. Une à une, des lumières s'allumaient en contrebas, celles du village Bloodhoof, de Thunder Bluff ou d'un camp de chasseurs de kodos.

Quand le soleil eu totalement disparu, et avant que n'apparaissent les premières étoiles, les Sbires allumèrent une torche qu'ils se passèrent l'un après l'autre, avant de la jeter sur le bûcher. Bientôt des flammes s'élevèrent, de plus en plus hautes. Des étincelles virevoltaient dans l'air immobile comme autant de lucioles.

Le feu brûla toute la nuit, et lorsque vint le matin il ne restait que des cendres, qui furent ramassées et placées dans une boîte en bois. Puis, lentement, l'assemblée redescendit de la montagne, partant en direction de Durotar…en direction du village natal de Spin, Sen'jin.

Sur la plage de Sen'jin, chaque Sbire prit une poignée de cendres qu'il relâcha dans l'air. Le vent venait de la terre et se chargea d'emmener les cendres vers l'Océan, les dispersant au dessus des Iles de l'Aurore. Quand il ne resta plus de cendres dans la boîte, elle fut jetée dans l'Océan, et les Sbires repartirent.

Vit par le feu, meurt par le feu…meurt par le feu, renaît par le feu…

Peut-être…

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